Sans titre (couloir)
2020 - fusain sur papier
80x110cm

Jezy Knez (avec Jérémy Knez)

ART METROPOLE
du 27 novembre au 19 décembre 2019
Cité Descartes Paris, Marne-la-vallée (77)
Commissariat : Hadrien Frémont
Artistes : Caroline Anezo, Alexia Antuofermo et Christopher Alexander Kostritsky Gellert, Sarah Bénard et Barthélémy Guyard-Chiappini, Alain Bublex, Nicolas Depetris, Jezy Knez, Jeonghyun Lim, Junseok Mo, Aurélie Poinat, Dimitri Robert-Rimsky et Amélie Scotta

La sculpture prend la forme d’une vitrine dans laquelle la modélisation d’un paysage de montagnes est traversée par une architecture fermée (un couloir, un tunnel) infiniment rectiligne. Sa forme tronquée comprimée entre deux miroirs parallèles suggère par un jeu de reflets qu’elle se prolonge sans interruption. L’architecture n’a ni entrée ni sortie. Elle dessine un réseau unique suspendu formant autour de la Terre une boucle qui l’encercle. Le seul contact que la construction a avec le sol est permis grâce à des tubes verticaux depuis lesquels naissent des excroissances architecturées, des bulles transparentes certainement hermétiques qui recouvrent progressivement le paysage.

En confrontant chaque entité présente en les figeant dans un instant de transition, il s’agit de générer des lectures plurielles de leur origine respective, de leur coexistence et de leur avenir. Le désert est-il un territoire nocif ou un paysage détruit ? Le couloir est-il une forteresse de survie étirable ou un complexe invasif ? Le paysage est-il une construction induite par l’architecture ou est-ce l’inverse ?

Œuvre intégrée au projet d’installations «le Cours de l’Empire» soutenu par la DRAC des Pays de la Loire en 2018

Photographies : Guillaume Jezy

Sans titre (couloir)
2019 - divers dont bois, aluminium, verre synthétique, miroirs, plastique transparent, sable etc.
185x100x100cm

Imaginé comme une carte topographique simplifiée, le dessin est construit à partir d’une ligne noire centrale présentant des effets de matières provoqués par un déchirement partiel du papier. Apparentée à un couloir, des excroissances qui étirent le fusain par dégradés s’en échappent et se déversent dans l’image en réagissant aux lignes courbes dessinées en arrière-plan.

Sans titre (couloir) s’inspire de certaines de nos sculptures et projets dans lesquels une architecture post-apocalyptique apparentée à un couloir sans entrée ni sortie traverserait une planète devenue désert. Il serait possible de se déplacer dans le paysage grâce à la déformation de ses parois sans rompre son hermétisme et ainsi circuler à l’extérieur tout en restant à l’intérieur. En figeant ces formes en cours de développement, il s’agit d’inviter à se projeter dans des récits qui interrogent l’origine et le devenir d’un tel édifice. Que deviendrait le paysage s’il était entièrement occupé par ces excroissances nées des circulations humaines ? Les changements d’état comme le passage de l’ordre au désordre ou du vide au plein sont-ils naturels et définitifs ? Quelles formes peuvent-ils prendre ?